L’amélioration des données économiques aide à rétablir le CAC alors que la dynamique redevient positive
Les actions françaises ont connu un répit pendant les deux premières séances boursières de la semaine, alors qu’un Euro plus fort contrebalançait l’impact d’un sentiment européen meilleur que prévu. Tandis que beaucoup pensaient que le Brexit allait déstabiliser la région, il semble que les marchés aient relativement bien encaissé l’évènement, entraînant une forte augmentation des cours des actions. Puisque la Banque centrale européenne se dit prête à poursuivre sa politique monétaire souple, il est fort probable que les actions continuent sur cette lancée.
Les données françaises révèlent une certaine amélioration au niveau de l’emploi. La création d’emplois non agricoles a augmenté de 0,2 % au deuxième trimestre par rapport au précédent, soit le même pourcentage d’augmentation qu’au premier trimestre, ce dernier ayant été revu à la baisse pour atteindre les 0,2 % d’un trimestre à l’autre au lieu des 0,3 % d’abord annoncés. Les salaires ont augmenté de 0,3 % d’un trimestre à l’autre. La fragile amélioration des données de création d’emplois est un signe positif, mais d’une manière générale, les mauvais résultats de l’économie française et la lenteur du gouvernement à mettre en place des réformes urgentes et nécessaires relatives à une régulation et une législation dépassées sur le travail, vont continuer à freiner le marché du travail.
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L’inflation reste faible mais il semble que la situation s’améliore. Vous pouvez entre autres suivre les données économiques françaises sur iFOREX. En juillet, la BCE a confirmé sans surprise une inflation ICPH en France de 0,4 % d’un trimestre à l’autre. Les taux annuels ont commencé à grimper, aidés par des effets de base moins négatifs des prix de l’énergie. Cependant, avec 0,4 % d’une année sur l’autre, le taux français, à l’instar des taux sut toute la Zone euro, restent largement en dessous de la définition de la BCE de la stabilité des prix, ce qui laisse à Mario Draghi une marge de manœuvre, alors que les prévisions de croissance sont revues à la baisse. Il semble cependant que jusqu’à présent, les prévisions d’inflation à long terme sont restées relativement stables et que le risque d’une déflation réelle est toujours très limité.
Malheureusement, il semble que les contre-performances dans les secteurs de la manufacture et de la production limitent la croissance. La production française a continué à faiblir en juin. Les données sur la production de ce mois-là se sont révélées bien plus faibles que prévu et ont montré une contraction de -0,8 % d’un mois à l’autre, malgré les prévisions annonçant une légère reprise après la chute de -0,5% en mai. La production manufacturière a pendant ce temps subi un déclin de -1,2 % d’un mois à l’autre et de -1,5 % d’une année sur l’autre. Ces chiffres faibles n’apportent cependant que des informations et détails généraux, les chiffres du PIB français pour le deuxième trimestre ayant déjà été publiés. La grande question est de savoir comment l’économie pourra tirer son épingle du jeu. Les indices de confiance suggèrent qu’au moins, les entreprises françaises voient leur ciel s’éclaircir à la perspective de la sortie britannique de l’UE.
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Pendant la canicule du mois d’août, le CAC français a pu se rétablir quelque peu, atteignant un niveau de résistance devenu support, proche d’une moyenne mobile sur 200 jours à 4,434. Un niveau de résistance additionnel sur le CAC se dessine proche de la moyenne mobile sur 50 jours à 4,320. La résistance ciblée pour le CAC se trouve proche des pics d’avril 2016 à 4,600. La situation a récemment pris une dynamique positive quand la MACD (moving average convergence divergence, ou convergence et divergence des moyennes mobiles) a envoyé un signal d’achat, lorsque l’écart (la moyenne mobile sur 12 jours moins la moyenne mobile sur 26 jours) dépasse la moyenne mobile sur neuf jours de l’écart. L’index est passé d’une tendance négative à une tendance positive, confirmant le signal d’achat. L’index est ici représenté en noir avec une trajectoire à tendance haussière qui pointe vers des prix plus élevés pour le CAC.